Ecole Jules Ferry

• école maternelle de 6 classes avec 3 ateliers, deux salles de propreté, 2 salles de repos, une salle de motricité et un réfectoire,
• école élémentaires de 16 lasses avec 8 ateliers une CLIS une salle RASED, un secteur pour l’administration et les adultes et un réfectoire avec son office culinaire
• un espace sportif avec 2 salles de sport, ses vestiaires et sanitaires, deux salles de périscolaire et un agorespace extérieur
• les cours de récréation

L’aile avenue Jules Ferry est la plus caractéristique et patrimoniale de l’édifice. Elle est une trace importante d’Art Déco pour la ville que nous trouvons important de mettre en valeur. Elle comprend les 3 volumes liés par les entrées avec leurs piliers géométriques et le réfectoire à toiture terrasse marqué de l’inscription « école enfantine ».

L’intérêt de l’héritage se trouve dans la composition et la proportion des façades avec des alignements de baies de grandes dimensions, ainsi que dans l’opposition des couvertures en tuile écaille à forte pente qui couvrent les bâtiments et les toitures terrasse qui détachent ces derniers, dans les modénatures qui encadrent les baies et enfin dans le crépis issu du recyclage des résidus de l’ancienne usine à gaz.

Dans l’attente d’avoir une vision plus globale de la restructuration de ces corps de bâtiment (RDC+étages) nous orientons la conception vers une réfection et un nettoyage des enduits et couvertures, en préservant les matériaux d’origine à l’exception des menuiseries.

La révélation de ce patrimoine passe aussi par une réflexion sur la qualité des arbres actuels qui le masquent. La création de la dépose minute va inévitablement conduire à l’abattage d’un grand nombre d’entre eux. Leur remplacement s’étudiera de manière à dialoguer avec l’édifice plutôt qu’à le masquer afin qu’il renoue des liens avec l’espace public.

Les années 30 ont été les premiers apports modernes par l’Art Déco qu’on trouve ici dans l’utilisation des toits terrasses et notamment par l’aspect « cubique » du réfectoire. Nous choisissons l’inscription en continuité plutôt qu’en rupture.

3 volumes de traitement moderne abritant les besoins d’espaces complémentaires prennent naturellement place dans la cour. Ils émergent, eux aussi, d’un socle en rez-de-chaussée qui forme la liaison avec l’existant. La liaison avec l’école primaire serpente le long de la limite, comme le prévoit le PLU, pour libérer davantage d’espace à la cour.

Ils formeront un trio de cubes blancs, aux arêtes nettement marquées pour mieux en exprimer leur forme originelle, disposés pour organiser les espaces des cours. Ils seront

support pédagogique pour l’évocation de la géométrie. Ce minimalisme ne perturbera pas la lecture de l’édifice. Ces trois volumes en révèleront les formes de base et resteront dans le même plan d’importance que les ailes des salles de classe.

Les volumes principaux seront recouverts d’enduit minéral de ton clair comme l’existant. L’usine à gaz n’étant plus en activité il ne sera pas possible de retrouver la rugosité de l’enduit existant. Il sera envisagé un enduit épais et texturé pour la rénovation des ailes des classes et un enduit lisse pour les volumes ajoutés. Chaque aspect d’enduit correspondra à l’architecture qu’il pare.

L’apport de la terre cuite, matériau minéral, soulignera des surfaces aux endroits stratégiques et amènera une couleur chaude dans la cour. Ce type de bardage confortera le caractère contemporain des extensions et inscrira la construction dans son temps. Une déclinaison de ces bardages en brise soleil masquera la salle de motricité des regards des primaires sur un cube et protégera la salle de sport des surchauffes et de l’éblouissement sur un autre. C’est un matériau agréable au touché qui satisfera les attentes des plus petits et qui se révèle solide et facile d’entretien pour une cour de récréation. Il servira de repérage en marquant les entrées principales : école maternelle, école primaire, salle de sport et pourra être décliné en correcteur acoustique dans les secteurs qui le nécessitent.